Origine et développement

Le Shinrin Yoku est la pratique originelle japonaise du «bain de forêt» que l’on traduit maintenant davantage par «immersion dans la forêt». Il origine d’une pratique très ancienne du shintoïsme, principale spiritualité nippone, de laquelle il tire d’ailleurs la même racine linguistique.

Le terme et l’approche modernes et actuels du Shinrin Yoku (SY) ont été développés et mis de l’avant au début des années 1980 par les autorités gouvernementales du Japon, pour réduire les effets néfastes d’une crise de santé publique liée principalement au stress des citoyens et  citoyennes des grandes villes.

Au cours des années 1990, l’approche est prise au sérieux et des chercheurs universitaires japonais (voir la sous- section-Référence-publications) réalisent plusieurs études scientifiques comparatives pour évaluer les effets physiologiques sur  des personnes exposées  à des marches de SY et des randonnées en milieu urbain Puis, suite au développement des technologies de mesures  de l’activité cérébrale et celle du système nerveux autonome (parasympathique), les évaluations scientifiques des bienfaits physiques et psychologiques se multiplient au Japon et ailleurs dans le monde, notamment aux États-Unis (voir l’onglet-Références). Les résultats obtenus se sont avérés assez probants pour que l’on en fasse au Japon une véritable thérapie, qui devient une ‘’marque déposée’’ reconnue.

La pratique du SY, mieux connue et appréciée, se propage alors aux États Unis, principalement en Californie, en Europe et plus récemment au Canada, en Colombie- Britannique et au Québec, avec des adaptations au cas par cas dans son intégration aux cultures régionales. En Europe, l’héritage d’une culture celte millénaire exerce une influence importante sur l’approche originelle du SY en mettant davantage l’emphase  sur  les liaisons des participants.es avec les arbres. On parle alors de la Sylvothérapie; une pratique inspirée et rapprochée du SY.

Dans les pays occidentaux, la recherche de moyens pour réduire les effets négatifs du stress des citadins.es et    reprendre contact avec la nature est favorable à la diffusion du SY. Aux de marches de SY, on ajoute ou combine parfois d’autres pratiques associées à la recherche du bien-être : Qi Gong, Yoga, Tai-chi, méditation, coaching, marche afghane, art-thérapie, phytothérapie et autres. Celles-ci sont généralement  amenées en supplément au socle d’une séance d’immersion dans la forêt et elles ne doivent pas être confondues avec l’essentiel de cette approche.

Au Québec, de plus en plus de guides sont dument formés et disponibles pour offrir des séances de SY dans la majorité des régions (voir l’onglet-Nos guides), principalement grâce au dynamisme de l’entreprise Shinrin Yoku Québec et sa fondatrice, madame Bernadette Rey. Elle a introduit et popularisé cette pratique sur le territoire en offrant des formations selon les exigences de l’international Society of Nature and Forest Medecine of Japan.

Par ailleurs, l’utilisation de la terminologie «bains de forêt» tend actuellement à  être intégrée à plusieurs autres pratiques de recherche du bien-être en nature. Il ne s’agit généralement pas de séances respectant l’intégralité de l’approche du Shinrin Yoku.

Au Québec, à l’instar de la Colombie-Britannique, les médecins et plusieurs autres professionnels de la santé et des services sociaux peuvent maintenant donner à leurs patients.es des prescriptions d’exposition à la nature, dont des marches SY guidées, en utilisant le programme PRESCRI-NATURE. Le monde médical reconnaît donc de plus en plus les bienfaits physiques et psychologiques d’une exposition à la nature.